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noam, il s'est levé tard aujourd'hui. parce que la nuit de la veille a été bien chargée. un vol. une maison choisie plusieurs jours auparavant. des nuits d'observation pour comprendre les habitudes des propriétaires. tout s'est passé comme prévu. il n'était pas seul, noam. ils étaient deux. lui et l'un de ses potes. coup prépare pour les savage serpents. l'adresse leur avait été communiquée. propriétaire sûrement blindé. qui a sûrement fait quelque chose. ou qui a quelque chose. une leçon qui devait être donnée. tout l'argent liquide s'est envolé. tous les bijoux, aussi. et sans se faire voir. sans se faire entendre. en toute discrétion. et le butin a été soigneusement déposé sur le coup des quatre heures du matin. l'adrénaline encore bien trop présent dans le sang, il n'a pas réussi à s'endormir tout de suite. n'a même pas voulu rentrer tout de suite. il a pris son temps pour rentrer. et en rentrant, le sommeil n'est arrivé que quand le soleil était déjà levé depuis plusieurs heures. quand la lumière s'infiltrait déjà dans la pièce. alors quand il s'est réveillé, le soleil commençait déjà à décliner dans le ciel. dix-sept heures. son rythme de vie n'aura plus aucun sens pour les prochains jours. le temps de se remettre bien et de pouvoir se réveiller de nouveau à une heure correcte. avant midi, au moins. autant dire que la journée passe à une vitesse hallucinante. que noam n'a rien le temps de faire avant de recevoir un sms lui demandant de rejoindre tout le monde au jolly taps. comme d'habitude. comme presque tous les soirs. léger soupire qui franchit ses lèvres. pas vraiment envie d'être entouré ce soir. pas vraiment envie de se retrouver au milieu de la foule. et le voilà à pénétrer dans le bâtiment. les mains dans les poches de son jeans, une capuche rabattue sur son crâne. regard qui parcours rapidement l'assemblée. son groupe d'amis repéré sans grand mal. ils sont trop bruyants. trop voyants. trop tout. il les salue. un à un. un vague sourire accroché aux lèvres. content de les voir malgré tout. alors il prend place sur un tabouret autour de l'une des tables, retire sa capuche et laisse ses yeux scanner le reste du bâtiment. passe rapidement sur les corps qui ondulent devant toutes les personnes présentes. jusqu'à ce que son regard s'accroche à une silhouette. une silhouette qu'il reconnait facilement. il ne savait pas qu'elle bossait ce soir. pourtant, on ne distingue aucune trace de surprise sur son visage. sinead est là. elle danse au rythme d'un son quelconque qui passe dans le jolly en ce moment. eh, noam, j'te parle ! le regard de noam qui se détourne de sinead pour se poser sur l'un de ses amis. quoi ? les yeux de son ami qui roulent. parce qu'il sait que noam n'a pas écouté. rien écouté. suffit de quelques culs pour que t'oublies tes potes. noam, il rit. un vrai rire. c'est rare chez lui. surtout en public. vous faites trop de bruit pour être oubliés. noam qui ne répond pas vraiment à l'attaque. qui ne rebondit pas sur le sujets des personnes autour d'eux. noam qui attend, qui lâche quelques remarques, avant de relever les yeux vers sinead. parce qu'il doit agir comme d'habitude. comme si sinead était une membre des jolly comme les autres. comme s'il ne la connaissait pas.
Sinead Byrne
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Dim 2 Juil 2023 - 4:22
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alors que le soleil vient doucement à se lever et pointer le bout de son nez. l'alarme de son portable retentit. dans une sorte de grognement, elle cherche de la main toujours les yeux clos, son portable pour arrêter ce son incessant. elle réussie finalement au bout de longues minutes. c'est alors un soupir de soulagement qui s'extirpe de ses lèvres charnues. elle ouvre finalement les yeux, prenant justement son portable en mains pour y voir l'heure indiqué. une grimace se forge sur son doux visage, elle n'est pas en retard. toutefois, elle doit se rendre en cours. les cours qu'elle a, doit être réaliser directement en classe. elle n'a pas la chance de pouvoir les réaliser dans le confort de son appartement. elle finit par sortir du lit, elle s'empare de quelques vêtements et se dirige sous la douche où elle passe plusieurs minutes sous l'eau chaude dans l'optique de se réveiller davantage et se donner un brin de courage. elle accélère un peu la cadence, terminant de se préparer et quittant son appartement pour se rendre à l'université. elle jette un regard rapide sur son portable, encore heureuse elle est toujours dans les temps. assidue, sinead n'est pratiquement jamais en retard. elle bosse dur, parce qu'elle sait que le domaine médical peut être une véritable jungle sans pitié. elle a aussi dépensé pas mal pour ses études, du coup elle ne désire rien gâcher. elle participe à ses cours, fait des heures d'observation en pédiatrie en y faisant aussi des stages. bref, la belle blonde ne chaume pas. puis le soir, elle troque ses vêtements et ses bouquins pour quelque chose de complètement différent. sinead est danseuse au jolly depuis quelque temps maintenant. un lieu qu'elle a découvert complètement par hasard, une façon aussi de renouer avec une passion avortée trop tôt, soit celui danseuse professionnelle et de brûler les planches. elle était promut à une belle et grande carrière sinead. malheureusement, sa malformation physique lui a causé des problèmes et malgré cette opération majeure, elle n'a pas pu continuer, poursuivre ce rêve précieux. toutefois, avec le jolly, elle vit un peu ce rêve oublié. évidemment, c'est complètement différent de ce qu'elle aurait pu imaginer. par contre, elle s'y plaît doucement, la belle. elle n'est pas encore hyper douée. par contre, elle a du vouloir et elle apprend vite. soir après soir, elle brille à sa manière sous les projecteurs avec ses costumes variés. encore ce soir, elle brille sinead. elle danse au rythme de la musique, elle laisse son corps communiqué. elle joue de ses charmes sin', ça elle sait très bien le faire d'ailleurs. elle le ressent par les clients, et la façon qu'ils ont de la regarder, de la dévorer des yeux. physique avantageux, sinead est consciente de ses atouts et elle n'hésite pas à les mettre de l'avant, car elle a compris que c'était comme cela que ça fonctionnait ici. elle a aussi compris que les jolly c'est une sorte de grande famille et elle tente de doucement y faire sa place comme elle peut. gagner la confiance des gens autant collègue que client pour atteindre son objectif premier. son corps qui se move au rythme du son, sinead qui soudainement l'aperçoit parmi les visages présents. leurs regards qui se croisent, elle continue son jeu, elle n'essaie de ne pas lui montrer plus d'attention qu'aux autres. faire comme s'ils sont de parfaits inconnus. ça, sinead, elle sait le faire. elle sait, qu'elle est son alibi et malgré ce qu'ils partagent depuis un moment maintenant, cela doit rester entre les murs de son appartement. la soirée se déroule et finit par se terminer. la belle retourne à l'arrière pour délaisser ses costumes et reprendre ses vêtements. elle prend la porte en arrière de l'établissement, celle-ci mène à un escalier accédant à une petite ruelle. elle s'endosse contre le mur derrière elle, profite de l'air frais de la nuit. elle ne peut pas s'empêcher de sortir son portable. elle se mord soigneusement les lèvres hésitante et décide finalement de le remettre dans sa poche arrière. elle quitte la ruelle reprenant la rue principale prête à rentrer chez elle. puis soudainement, elle l'aperçoit sortir des lieux avec sa bande de potes, ça ricane, ça se bouscule amicalement. un petit sourire s'affiche sur les lèvres de sinead spectatrice de la scène, mais elle le retire aussitôt se contentant de marcher simplement, même si l'envie de croiser son regard la brûle.
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une fois arrivé au jolly, noam, il se met dans sa bulle. parce que y'a trop de monde. trop de bruit. trop de choses à analyser. noam, il n'aime pas les foules. il n'aime pas le monde. il préfère être en comité restreint. c'est plus supportable. il peut analyser tout le monde. et quand ce cercle restreint ne comprend que ses proches, noam, il peut enfin être lui-même. entièrement. il peut se laisser aller. se détendre. retirer les barrières. les protections. c'est quand il est entouré de ses proches qu'il a l'air le plus accessible. le plus sympa. parce que quand il est seul, il parait renfrogné. il parait trop froid. il veut garder les gens à distance. mais ce soir, sa bulle est élargie. y'a toutes les personnes autour de la table et synead aussi. même s'ils n'échangent aucun mot, y'a des regards. il sait qu'elle l'a vu. les regards qui se sont croisés. et ça le ferait presque sourire. presque. parce qu'il ne doit pas trop se laisser aller. parce que ça aurait été bizarre qu'il se mette à sourire, comme ça, sans raison apparente. alors noam, il se contente de l'observer par moment. comme le font tous les autres. elle est de plus en plus à l'aise. ça se voit. ça se ressent. elle prend ses marques. petit à petit. la soirée se poursuit. noam échange avec ses amis. rit, parfois. boit deux verres. deux verres avant que tout le monde ne se lève. synead a terminée. noam le sait, il l'a vu quitter la pièce principale. alors il n'a aucune raison de vouloir rester. aucun spectacle à observer. il suit le mouvement, noam. l'air frais qui vient s'engouffrer dans ses poumons dès qu'il met un pied dehors. il fait bien plus frais que quand il est arrivé. il regretterait presque de ne pas avoir pris une veste. ses yeux parcours l'extérieur quand le groupe vient fouler le trottoir. simple habitude. pour s'assurer que tout va bien. qu'il n'y a rien. qu'on ne va pas leur tomber dessus. qu'il n'a personne à éviter. y'a un des gars de la bande qui se fait chambrer. qui se fait bousculer. tout le monde rit. une bonne ambiance règne, comme souvent. parce que quand ils sont tous ensemble, c'est toujours le positif qui prime. le positif qu'on retient. c'est en jetant un coup d'oeil par dessus son épaule qu'il la voit. elle se décolle du mur et s'éloigne. elle va rentrer, sûrement. j'vais rester un peu dans l'coin pour m'balader. à demain les gars. ça ne surprend personne. noam, il a l'habitude de rester traîner. de se balader la nuit. tout le monde le sait. il prend l'air. et en profite parfois pour faire du repérage. brèves accolades qu'il fait à ses amis avant de s'éloigner tranquillement. les foulées suffisamment grandes pour rattraper sinead sans trop forcer. il la rattrape en restant cependant juste derrière elle. il ne se met pas à sa hauteur. pas encore. y'a pas mal de monde autour. t'étais plus à l'aise ce soir. qu'il lâche simplement en sortant son téléphone pour lire l'heure avant de le glisser de nouveau dans sa poche. ses yeux qui se posent sur l'arrière du crâne de la jeune femme en attendant sa réponse. l'obscurité venant camoufler son maigre sourire.
Sinead Byrne
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Dim 2 Juil 2023 - 22:22
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une autre soirée à briller. une autre soirée à danser et faire rêver les clients. elle s'en sort de mieux en mieux sinead. elle n'est pas la meilleure et elle le sait, mais au moins elle fait ce qu'il faut et les clients le rendent bien. elle apprécie aussi le calme de la nuit, lorsqu'elle termine sa soirée sous ces projecteurs, cette musique assourdissante et ces costumes flamboyants. elle apprécie le silence de la nuit, cette douce accalmie. elle l'aperçoit sortir des lieux, elle l'observe sans gêne; parce qu'il ne la remarque pas. elle peur voir son sourire chaleureux, cet air détendu sur son visage et cela l'a fait sourire discrètement. toutefois, elle continue son chemin simplement. toutefois, il faut peu de temps avant qu'elle finisse par entendre sa voix chaude déchirée la nuit. t'étais plus à l'aise ce soir. un sourire se forge soigneusement sur ses lèvres, toutefois elle continue de marcher. elle attend ces pas, alors elle sait qu'il la suit. " ça t'as plu?" qu'elle finit par demander doucement, curieuse de savoir s'il a apprécié. évidemment, ce n'est pas une question qu'elle à l'habitude de poser, mais on dirait que cette fois-ci elle se veut curieuse. parce que c'est lui. peut-être que quelque part; son opinion compte pour elle. la belle blonde continue de marcher, elle ne se retourne pas, elle se s'arrête pas non plus. elle ne désire pas éveiller les soupçons, attirer trop l'attention non plus. bientôt, ils le retrouvent la rue principale animée. " tes potes, ils ont appréciés aussi?" petit sourire amusé qui se forge sur ses lèvres cette fois-ci. elle le cherche un peu, se veut moqueuse, mais sincèrement elle se foutait complètement que ces potes puissent poser leurs regards sur elle. elle jouait le jeu, mais au final ça n'avait aucune importance. elle s'amuse légèrement à le provoquer, parce que sinead elle est comme ça aussi, un brin provocatrice à ses heures. silence qui s'installe et elle ose dire ensuite; " t'es pas mal quand tu souris aussi.." elle lui témoigne simplement. brin de femme directe aussi, l'une de ses nombreuses qualités. habituellement, il joue la carte du mec mystérieux, là elle l'a découvert plus détendu qu'à l'habitude et c'était agréable à voir. elle tourne légèrement le regard pour l'observer un moment venant à continuer de marcher. elle regarde aussi la rue passante et se demande ce qu'elle fait maintenant. continuer de marcher sans but où de rentrer? pour le moment l'air frais de la nuit lui plaît, alors elle se dessine à continuer sans trop savoir où elle va. étrangement de le savoir près d'elle, elle se sent en sécurité à continuer de marcher. habituellement, elle aurait alerter un taxi et elle serait rentrée rapidement pour retrouver la chaleur de ses draps. "tu as des plans?" qu'elle se risque à lui demander, peut-être qu'il est attendu quelque part. elle ne voudrait pas le retarder. toutefois, leurs rencontres nocturnes sont devenues tranquillement une sorte de rituel et la belle a de plus en plus de difficultés à s'en passer. toutefois, elle essaie de ne pas le laisser transparaître. femme indépendante, elle fait attention pour ne pas trop s'attacher. elle a été blessée par le passé; la belle, du coup elle a apprise de cela et maintenant elle tente de se préserver surtout de préserver son petit myocarde, c'est surtout ça le plus important.
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une fois dehors, noam, il se sent mieux. moins oppressé. y'a moins de monde. beaucoup moins de monde et beaucoup plus de place. l'air frais lui fait un bien fou. ça remet directement ses idées en place. noam, il aime se balader une fois la nuit tombée. quand les passants se font plus rares. quand les rues sont quasiment désertes. quand la plupart des gens n'oseraient pas s'balader seul dans certains coins. parce que ça craint salement par endroit. y'a des coins où il n'faut pas aller. surtout noam. surtout les savage serpents. c'est un coup à ne jamais pouvoir ressortir la nuit suivante. un coup à ne jamais pouvoir se relever. mais noam, il sait où il peut mettre les pieds. enfin, à peu près. en un rien de temps, il se retrouve à marcher derrière sinead. léger sourire qui flotte sur ses lèvres quand il prend parole. sourire qui reste en place quand elle lui répond. lui demande si ça lui a plu. léger silence qu'il laisse planer quelques instants. faisant mine de réfléchir. ouais. c'était pas mal. pas mal. il ne dira jamais que c'était bien. toujours un peu trop mesuré. toujours un peu trop dans la retenue. noam, il sait que sinead ne pose pas cette question à tout le monde. heureusement d'ailleurs. elle perdrait un temps fou à le faire. alors noam, il se dit que son avis doit compter un peu. au moins un peu. mais pour brouiller les pistes, elle finit par élargir sa question au groupe d'amis de noam. les yeux qu'il roule doucement en veillant à ne pas se faire remarquer. qu'est-ce qu'il en sait, noam ? peut-être que les quelques sifflements de ses potes étaient pour elle. peut-être qu'ils étaient pour une autre. peut-être que noam n'écoutait que d'une oreille ce qu'ils disaient et qu'il a peut-être loupé des informations. des trucs importants. qui auraient pu l'aider à répondre à cette question. j'en sais rien. je pense que oui. tu n'auras qu'à leur demander la prochaine fois. dernière partie de sa prise de parole qu'il lâche avec un ton taquin. parce qu'il ne l'imagine absolument pas les approcher pour simplement leur poser la question. cette question. ça n'aurait aucun sens. ils avancent. tranquillement. s'éloignant petit à petit de la foule à la sortie du jolly. quelques personnes qu'ils croisent par moment. le silence qui revient toujours à ce moment là. et y'a sinead qui reprend parole. qui le complimente. un truc con mais presque mignon. complimente son sourire. c'est vrai qu'on le voit rarement détendu, noam. on le voit rarement sourire et encore plus rarement rire. ah ouais ? j'suis sûr que j'suis mille fois plus beau quand je ne souris pas. tu sais, le côté mystérieux, tout ça. dans d'autres circonstances, il aurait sûrement rit. lâché au moins un léger rire à la fin de sa phrase. mais il n'en est rien. il se contente d'esquisser un sourire en coin pour montrer son amusement. mais merci. qu'il rajoute finalement. le regard qui finit par se poser sur le sol. son pied droit qui shoote dans un malheureux cailloux qui passait par là. et il le suit du regard, dans sa trajectoire. et finalement, il se glisse à hauteur de sinead. quand elle reprend finalement parole. pose une question. savoir s'il a des plans pour la suite. léger moment de réflexion. il ne va pas rentrer chez lui dormir. pas déjà. il s'est levé trop tard pour ça. bien trop tard. il avait une soirée de prévue avec ses potes. mais il y a renoncé en choisissant de suivre la jeune femme. donc au final, il n'a rien de prévu. strictement rien. continuer de marcher peut être une idée. à moins qu'elle en ait d'autres, des idées. j'ai rien de prévu. il ne va certainement pas lui dire qu'il a refusé un plan avec ses potes. il passerait pour quoi ? elle pourrait s'imaginer des trucs en ayant cette info. trop de trucs. et toi ? t'as des plans ? ou on continue juste de marcher ? et il tourne la tête vers elle. son regard qui croise le sien. son visage redevenu presque neutre. si on n'fait pas attention à ses yeux brillants. et à la légère courbe que prend le bord de ses lèvres.
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Ven 7 Juil 2023 - 13:47
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ouais. c'était pas mal. elle esquisse un sourire. parce qu'elle sait que ces paroles provenant de niam ça veut dire quelque chose. elle a réalisé au fil des semaines que c'est un homme de peu de mots, peu d'émotions, alors elle doit s'en contenter et ça lui va. sinead n'est pas le genre de femme à attendre après de grandes déclarations. elle en a jamais vraiment reçue et ce n'est pas ce qu'elle recherche non plus.j'en sais rien. je pense que oui. tu n'auras qu'à leur demander la prochaine fois. son sourire qui s'intensifie amusée par la situation, un rire aussi qui s'échappe. elle disait cela pour le taquiner un peu. sinead ne va pas aller leur demander, question étrange à poser dans ce genre de situation de toute façon. si elle attend continuellement l'approbation des hommes pour faire ce qu'elle fait; elle risque d'être malheureuse. ils viennent à s'éloigner du jolly, croisent des gens qui marchent eux aussi en pleine nuit. bientôt l'ambiance est plus tranquille, la sensation d'être seule au monde. la belle blonde apprécie cette solitude, solitude qu'elle partage à présent et ce n'est pas plus mal. ah ouais ? j'suis sûr que j'suis mille fois plus beau quand je ne souris pas. tu sais, le côté mystérieux, tout ça. elle l'écoute attentivement toujours en continuant de tracer son chemin dans la pénombre. du coup, elle fait mine de réfléchir, mais évidemment étant de dos; il ne le remarque sûrement pas. mais merci. elle aurait pu ajouter un truc pour l'emmerder encore, mais le fait qu'il la remercie finalement, elle se contente de ne rien rajouter de plus. bientôt il vient à se glisser à sa hauteur et la belle retrouve son regard foncé dans lequel, elle se perd quelques secondes venant à remettre son attention vers l'horizon. elle est venue à lui demander s'il avait des plans, pour sa part elle en avait pas précisément; hormis retrouver le confort de son lit. par contre, elle se dit que profiter encore un peu de la nuit, cela pourrait être agréable. elle n'a pas cours demain, elle doit simplement remettre les pieds au jolly en soirée. doucement, il lui retourne la question. et toi ? t'as des plans ? ou on continue juste de marcher ? habituellement, ils se retrouvent toujours entre les murs de son appartement ou plutôt précisément entre ces draps. ce "rituel" qu'ils ont mis en place naturellement sans réfléchir. alors du coup, sinead a envie de faire différent. elle ne serait pas compte de le ramener avec elle, mais elle a cette envie de profiter de la fraîcheur encore un peu. " j'ai pas de plans.." qu'elle exprime simplement, malgré sa vie qui semble contrôler au quart de tour avec ses cours et son boulot au jolly taps, sinead déteste avoir des plans. elle apprécie les trucs spontanés et sortir de cette routine infernale, qu'elle doit s'imposer par la force des choses. " on peut continuer de marcher si ça te va?" qu'elle demande en venant glisser ses grands yeux verts dans les siens. il a repris son air sérieux, mais cela ne déplaît pas à la demoiselle qui à l'habitude à présent. puis elle le remarque qu'il n'est pas complètement sérieux non plus. elle ne sait pas trop où ils vont finir par atterrir, mais sinead elle s'en fou. elle profite du moment, de l'instant sans réfléchir. parce qu'entre eux, c'est ça aussi, c'est de la légerté, aucune prise de tête. aucune pression quelconque et c'est ce qu'elle apprécie. elle vient à enfouir ses mains dans les poches de sa veste, le vent qui se lève un peu. son attention qui se dirige sur les maisons; toutes différentes les une des autres. puis elle se demande l'effet que ça fait, ce qu'il ressent lorsqu'il entre chez les gens. est-ce que c'est grisant, est-il nerveux? elle se demande ce qu'il a ressentit en entrant dans son appartement la première fois. "est-ce que tu ressens la même émotion que la première fois où c'est tellement devenu une habitude, quelque chose de machinal que t'as plus d'émotions?" elle sort cette question de nul part, mais elle sait qu'il a compris où elle voulait aller. elle n'a jamais vraiment posé la question depuis qu'elle le connaît et le fait de marcher en pleine ville, avec ces maisons ici et là, ça l'a fait réfléchir.
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sinead qui n'a pas de plans. après sa journée et surtout, sa soirée, elle devait initialement se diriger pour rentrer chez elle. se reposer. ça doit forcément être un peu éprouvant comme journée. combiner les cours et un job au jolly, ça doit épuiser. les méninges qui cogitent la journée. le corps qui prend le relais une fois la nuit tombée. mais aujourd'hui, sa journée va s'éterniser. parce que noam a proposé de continuer de marcher. continuer de se balader. et elle n'est pas contre l'idée. pour seule réponse, noam, il hoche la tête, doucement. pas la peine de prendre la parole pour confirmer que l'idée lui convient. c'est évident. si ça ne lui plaisait pas, il aurait proposé autre chose. il se serait arrêté ou aurait fais demi-tour. et alors qu'ils laissent leurs pieds décider du chemin, y'a le paysage qui défile. les maisons qui s'enchaînent. noam, il pourrait en profiter pour faire un peu de repérage. mais pas avec sinead à côté. il sait que c'est parfois dangereux. un cambriolage lui a coûté son meilleur ami. il n'est pas prêt de l'oublier. d'oublier les risques. d'oublier que le fait d'y aller avec quelqu'un d'autre, c'était prendre le risque que cette autre personne ne ressorte pas debout de la demeure. si lui, il n'en ressort pas, il s'en moque, noam. pas spécialement envie de mourir. mais conscient que sa vie pourrait basculer à n'importe quel moment. que ce soit dans une maison qu'il cambriole, dans la rue, au jolly. n'importe où. sûrement même chez lui. sinead lui demande s'il ressent toujours les mêmes choses quand il s'infiltre dans une habitation sans y être invité. ou si c'est simplement devenu une habitude. noam ne s'attendait pas à cette question. pas de sa part. pas maintenant. pas ici. alors il prend un temps de réflexion. regard dans la vague quand il réfléchit avant de lever ses yeux vers ceux de la jeune femme. c'est pareil que le premier jour, mais différent à la fois. c'est toujours aussi grisant. y'a toujours autant d'adrénaline. mais maintenant je suis beaucoup plus sur mes gardes. et je suis majoritairement tout seul, maintenant. y'a un léger sourire qui flotte sur ses lèvres. au souvenir de ses premières expériences. toujours en binôme. jamais l'un sans l'autre. comme ça, y'en avais toujours un pour intervenir en cas de besoin. toujours un à l'affut. à assurer leurs arrières. mais maintenant, noam, il doit gérer seul chaque rôle. il doit faire le guet tout en pillant les tiroirs. il doit surveiller les couloirs tout en fouillant les différentes pièces. noam, il reste à proximité des fenêtres. échappatoire en cas de besoin. et toi ? ça te fais quoi de danser devant autant de monde ? tu t'y habitue ou c'est toujours une découverte ? pour lui, voler, c'est devenu basique. une norme. danser, comme elle le fait au jolly, ne le serait jamais pour noam. jamais il ne pourrait le faire. une fois pour la vanne, peut-être. mais pas plus. pas sérieusement. pas devant autant de monde. pas sur les musiques diffusées au jolly. alors il veut savoir ce que ça fait. si elle aussi, à travers son activité, elle ressent d'une certaine manière de l'adrénaline. si voir les regards de tous ces hommes, ça la fait se sentir désirée. belle. ou si c'est l'effet inverse. si elle se sent salie. parce que noam, il ne peut pas imaginer ce que ça fait. ce qu'on peut ressentir dans ce genre de situations en tant que femme. le monde entier qui essaie de créer des normes toujours plus tordues pour les femmes. elles doivent faire ci, mais surtout pas ça. elles doivent ressembler à ça mais naturellement. trop de contraintes. trop de limites à ne pas franchir pour être qualifiées de coincées, ou de putes. les deux extrêmes que la société à petit à petit construit.
Sinead Byrne
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Ven 14 Juil 2023 - 13:40
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la belle continue de marcher dans la noirceur de la nuit, éclairée par les étoiles qui parsèment le ciel, tableau noir. elle lui propose de marcher encore un peu, elle n'a pas envie de rentrer maintenant finalement. plutôt étrange, depuis qu'ils se connaissent disons que les dialogues ne font habituellement pas partie de leurs moments partagés. ce soir c'est différent, quoi qu'un peu bizarre. pourtant c'est sinead qui lui a proposé de continuer la balade nocture, alors elle devait s'attendre à ce qu'une discussion soit entamée. quoi que la belle apprécie aussi les balades silencieuses, mais de l'avoir à ses côtés dans ce silence, elle a la sensation que son cerveau tourne vite. du coup, le fait de bavarder un peu, ça lui évite de trop réfléchir. la question qui sort de nul part, comme ça simplement. curiosité aussi un peu piqué à vif. elle ose, ne sachant pas trop comment il va percevoir cela. la belle garde ses grands yeux sur sa silhouette et elle remarque son air qui change, il semble se focaliser sur l'horizon pour réfléchir un peu à cette question inattendue. sinead se pince doucement les lèvres en attente de sa réponse. c'est pareil que le premier jour, mais différent à la fois. c'est toujours aussi grisant. y'a toujours autant d'adrénaline. mais maintenant je suis beaucoup plus sur mes gardes. et je suis majoritairement tout seul, maintenant. elle remarque ce sourire venant flotter sur ces lèvres, la sensation de le voir se replonger dans des souvenirs lointains. définitivement, il est beau lorsqu'il sourit. bien sûr, elle se maintient de garder ce commentaire pour elle de toute façon, elle lui a déjà verbalisé un peu plus tôt. elle se contente d'acquiescer doucement de la tête pour signifier qu'elle l'a écouté, qu'elle a compris. finalement, il vient à lui retourner la question. et toi ? ça te fais quoi de danser devant autant de monde ? tu t'y habitue ou c'est toujours une découverte ?elle devait s'y attendre, mais elle aussi, ça l'a porte à réfléchir. c'est d'ailleurs à son tour d'ancrer son regard vers l'horizon. elle fronce les sourcils cherchant les bons mots pour expliquer , ce qu'elle peut ressentir. elle sait pertinemment que noam ne pourra jamais connaître ce sentiment. le sentiment d'être une femme. un combat continuel. il faut dire qu'en faisant ce boulot, elle donne raison à ces hommes qui considèrent encore la femme comme un objet sexuel et elle le sait. le silence qui plane entre eux encore quelques secondes. " peut-être que pour les plus anciennes du club, c'est devenu une habitude. par contre, pour moi c'est toujours une découverte..." qu'elle confesse finalement. c'est vrai, qu'il y a souvent ces visages familiers qui reviennent. par contre sin' a la sensation qu'à chaque soir, c'est une page blanche. elle doit se démarquer, de ne pas donner l'impression qu'elle est lacé par la mécanique. c'est probablement son côté artiste qui vient à prendre le dessus. ce rêve qu'elle n'a pas pu concrétiser; une énorme déception, une cicatrice autant physique que mentale, qu'elle ne réussie à passer par dessus. son rêve qui s'est évaporé alors qu'elle ne vivait que pour cela depuis toute petite. corps différent, opération majeure et la fin de ce rêve qu'elle chérissait. " pour moi, chaque soir c'est une page blanche." qu'elle rajoute en haussant doucement les épaules. c'est comme ça, qu'elle voit les choses simplement. elle se pince les lèvres et rajoute; " à chaque soir, je me supplie de ne pas trébucher sur une plume égaré. à chaque soir, je suis terrorisé." les derniers mots qu'elle souffle timidement, à l'entendre c'est comme si elle s'infligeait un calvaire, mais non au fond d'elle-même, bien que cela soit gênant à avouer, elle aime être sur scène.
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la relation entre sinead et noam, elle n'est pas simple. pas très complexe non plus. d'ordinaire, ils parlent peu. partagent une nuit de temps en temps. et pendant ces moments, c'est leurs corps qui s'expriment. très peu de mots. alors discuter comme ce soir, c'est assez étrange. bizarre d'apprendre à se connaître après tout ce temps. parce qu'au final, ils savent assez peu de choses l'un sur l'autre. mais jusqu'à maintenant, ça ne dérangeait aucun des deux. ce soir, c'es sûrement l'occasion qui s'y prête. le fait de se retrouver dehors comme ça. le fait d'échanger en pleine rue et de continuer à marcher. ils auraient pu aller chez elle. mais même ça, ça n'aurait pas été le schéma classique. noam et sinead, ils se retrouvent quand noam est dans le coin. quand il se tire d'une maison les poches pleines et qu'il ne doit pas se faire chopper. quand il doit avoir un bon alibi. et quoi de mieux qu'un alibi qui devient réel ? si on lui demande où il était cette fameuse nuit, il dira chez sinead. et ça sera vrai. il y aura été. il y aura même peut-être passé la nuit. il ne mentirait qu'à moitié. une simple omission. la conversation qui dévie vers leurs activités mutuelles. noam qui avoue qu'il ressent toujours les mêmes choses que la première fois. bien que tout ait changé depuis plusieurs mois maintenant. parce que maintenant, il fait ses coups seul. aucune envie de mettre encore quelqu'un en danger. aucune envie de revivre ce qu'il a vécu cette nuit-là. et toutes celles qui ont suivies. sinead, elle doit se concentrer pour répondre à son tour. pour trouver la bonne réponse. et ça le fait légèrement sourire. parce qu'elle a cet air sérieux sur le visage, avec ses sourcils froncés et le regard dans le vide. elle avoue, la jeune femme, que pour elle, c'est toujours une nouveauté. toujours une première fois. toujours une nouvelle page blanche. c'est quoi qui te fait peur ? le nombre de personnes ? tomber ? curiosité piquée. parce qu'en voyant sinead, on ne peut pas s'imaginer qu'elle soit terrorisée pour cela. surtout que quand elle est justement dans son rôle, on ne dirait absolument pas qu'elle a peur. elle dégage une sorte de confiance en elle. quelque chose qui attire le regard. qui capte l'attention et coupe le souffle. en tout cas, ça ne se voit absolument pas. tu ne laisse pas ta peur transparaître. qu'il lâche, doucement, en la regardant un bref instant avant de reporter son attention autour d'eux. il reconnaît sans grande difficulté l'endroit. l'habitude de passer par ici. l'habitude de vagabonder dans les rues une fois la nuit tombée. tu veux continuer de marcher ou te poser sur un banc ? peut-être que sinead voudrait s'asseoir après être restée debout si longtemps. peut-être qu'elle en a marre de marcher. peut-être que c'est noam, qui au final, veut qu'ils s'installent pour que le moment dure un peu plus longtemps. puisqu'en continuant de marcher, ils finiront par arriver à un endroit où ils devront se séparer. chacun rentrant chez soi.
Sinead Byrne
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Grimwoodien.nes
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Ven 28 Juil 2023 - 22:13
:copyright:etheral (quand ton corps parle le langage des signes) w/ @Noam Nieto
ça fait plutôt étrange de parler vraiment. de ne pas simplement laisser leurs corps s'exprimer pour eux. sinead se rend compte que ce n'est pas chose évidente à faire, au contraire. l'exercice est même difficile. pourtant, elle prend le risque de se laisser-aller là-dedans, sans trop réfléchir. il s'intéresse à ce qu'elle vit, ce qu'elle peut vivre sur scène. ça non plus, ce n'est pas quelque chose dont elle parle souvent. surtout parce que peu de gens près d'elle sont au courant. elle préférait garder cela secret. les gens qui la connaisse savent qu'elle bosse dans le domaine hospitalier, mais sans plus. parce que c'est réellement ça son métier au final, du moins celui qu'elle veut mettre en premier plan dans sa vie.c'est quoi qui te fait peur ? le nombre de personnes ? tomber ? c'est une excellente question. peut-être un mélange de tout ça finalement? elle se pince doucement les lèvres et répond finalement. "de me blesser.." voilà la véritable raison, juste d'y penser, elle ressent cette boule s'installer dans son ventre. en tout cas, ça ne se voit absolument pas. tu ne laisse pas ta peur transparaître. ce commentaire lui arrache un sourire, ça lui fait plaisir à entendre. heureusement ses craintes ne paraissent pas sur scène et c'est temps mieux, c'est le plus important. " je suis une bonne comédienne" qu'elle balance dans un air amusé. elle continue d'avancer à ces côtés dans ce quartier. depuis enfant, sinead adore le fait de créer, de s'inventer des histoires et de performer sur scène. d'ailleurs au lycée, elle faisait partie d'un club de théâtre, elle avait un certain talent, mais c'est la danse qui demeurait son amour principal. elle a poursuivi dans cette voie quelques années après le lycée, jusqu'à ce que son corps n'en puisse plus et que la douleur soit trop vive et persistante. tu veux continuer de marcher ou te poser sur un banc ? c'est vrai qu'ils pourraient se poser quelque part et ainsi continuer de bavarder. s'il le propose c'est probablement qu'il a envie n'est-ce pas? la belle blonde s'arrête de marcher et elle se risque à dire. "sinon, tu peux toujours venir avec moi à mon appartement." elle ne pense pas nécessairement à terminer cela sous les draps, mais elle se dit que de se retrouver à la chaleur ne serait pas de refus. le vent commence de plus en plus à se lever. elle se risque à demander, elle se fout de comment il peut interpréter cela. toutefois, elle décide de s'amuser de la situation en rajoutant; " promis, je ne vais pas t'arracher tes vêtements, sauf si tu me le demandes." elle a soudainement cette petite étincelle dans le regard. après tout leur relation est aussi fortement basé sur cette méthode de fonctionnement , alors il ne faut pas trop changer les choses, sinon ça pourrait devenir bizarre. la belle blonde se remet donc à marcher, en attendant une réponse de sa part. elle n'a pas envie de se retrouver seule ce soir.
:copyright:sellymeow (bazzart) (quand ton corps parle le langage des signes) w/ @Sinead Byrne
sinead a peur de se blesser. ça parait logique. se blesser, ça signifierai très certainement de tomber devant tout le monde, déjà. mais en plus de cela, elle perdrait très certainement cette source de revenus pendant un certain temps. le temps de se remettre de la blessure. de récupérer. et en plus de cela, elle devrait sûrement abandonner d'autres choses. des loisirs potentiels. sa vie qui pourrait peut-être être plus ou moins mise sur pause pendant un certain temps. quelques jours. quelques semaines. quelques mois. selon la blessure. noam, il pourrait penser aux mêmes choses. il pourrait penser au fait qu'il pourrait se blesser à chaque vol. qu'on pourrait lui tomber dessus, pendant ses sales coups. qu'il pourrait se faire salement mal en partant. glisser d'un toit. mal retomber après avoir sauté d'une fenêtre. noam, il sait ce qu'il risque. il l'a vu. de ses propres yeux. mais il n'y pense pas. préfère ignorer tout cela. l'insouciance. noam, il ne se préoccupe pas de sa propre santé. mais de celle des autres. celle de ses proches. sûrement trop faible pour affronter une autre perte. le genre de personne qui préfère partir avant les autres pour ne pas avoir à affronter un nouveau deuil. y'a un sourire amusé qui vient étirer les lèvres de noam quand elle lâche qu'elle est bonne comédienne. sa tête qui vient bouger doucement de gauche à droite. il ne s'y attendait pas. mais ça l'amuse. j'espère que tu ne joues pas toujours la comédie. sinon je devrais sûrement commencer à me poser des questions. il lâche ces quelques mots simplement pour l'amuser un peu. parce qu'il sait très bien qu'elle ne joue pas toujours la comédie. y'a des choses qu'elle ne saurait travestir. des points où elle ne pourrait pas jouer. pas aussi bien. bien que noam soit du genre à remettre énormément de choses en question, tous les jours, sur ça, il n'a aucun doute. aucune raison de douter. aucune raison de penser qu'elle pourrait le balancer aux flics. aucune raison de remettre en question les ébats qu'ils ont pu avoir. ils continuent d'avancer, tranquillement. c'est calme. presque reposant. pour d'autres, la nuit transforme les lieux mal éclairés en endroits flippants. ce n'est absolument pas le cas de noam. il les préfère largement comme cela. plutôt qu'en pleine journée avec les passages incessants de dizaine et de dizaine d'inconnus. il lui propose plusieurs options. et elle en propose une autre. une qui paraît bien plus évidente que les autres. plus logique vu leur relation. vu ce qu'ils entretiennent jusque maintenant. même si rien ne se passe entre eux ce soir, la quasi totalité de leurs échanges se passent entre les murs de l'habitation de sinead. jamais chez noam. parfois au jolly. alors quand elle lui propose de se rendre chez elle, il se contente d'hocher la tête. et alors directement, il change de direction pour prendre le chemin menant au logement de la jeune femme. noam qui ne connait que trop bien le chemin, de nuit. quand elle enchaîne, en lui parlant du fait d'arracher potentiellement ses vêtements, il tourne l'entièreté de sa tête vers elle pour l'observer. ça serait bien une première que tu me déchire mes vêtements, tiens. l'inverse est déjà arrivé. noam n'arrivait pas à se défaire de la fermeture d'une robe que portait sinead un soir. alors au lieu de perdre plus de temps, il s'est servi de la force. ce n'est pas la fermeture qui a cédée. mais les coutures tout autour. rip petite robe. peut-être que c'est toi, qui va me demander de te les arracher, encore une fois. sujet de conversation qui l'amuse. ça se voit. bien que son sourire ne soit pas très large. y'a cette lueur dans ses yeux. y'a ce ton, différent de d'habitude. sujet de conversation bien plus ordinaire que ce dont ils échangeaient précédemment. apprendre à en savoir plus sur l'autre, c'est pas mal. mais revenir aux bases de leur relation, ça a ce côté presque rassurant. montrer qu'il n'y a pas trop d'engagement. pas trop de rapprochement, autre que physique. montrer de l'intérêt, mais sans plus. c'est mieux comme ça.
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