descente aux enfers (volodia)

descente aux enfers

[i]ft @Volodia Vasiliev , tw: drogue

Mal à la tête lancinant.
Yeux clairs encore troubles. Plongée dans le brouillard, Maia a peu de souvenirs de la soirée de la veille. Des images troubles, des néons clignotant encore sur sa rétine, la tête tourne et l'esprit divague. Seule certitude ? Une bêtise. Des mots qu'elle n'aurait jamais du coucher par écrit. Elle ne sait même pas comment cette sensation de liberté a pu l'envahir. Comment elle a pu la laisser gagner du terrain jusqu'à lui annoncer qu'elle démissionner. Maia sans lui ? elle n'est rien. Rien de plus qu'un grain de sable, qu'une poussière dans l'atmosphère, une étoile éteinte dans une galaxie lointaine. Elle n'imagine pas sa colère, elle n'imagine pas à quel point il doit avoir envie de la tuer à cet instant. Son téléphone a terminé sur sa table de nuit, et elle s'est endormie dans ce lit qui n'est même pas vraiment confortable.
Les heures défilent. La nuit approche à grand pas. Elle a raté son heure. Ne s'est pas présentée au Jolly Taps, et si elle était lucide elle paniquerait, s'en voudrait terriblement. Se précipiterait même pour retourner travailler et essayer de se faire pardonner. Mais Maia n'est pas lucide.
Elle est en pleine descente. Et c'est brutal. C'est la fièvre qui la réveille, ce sont les sueurs froides le longs de sa peau et les iris claires encore dilatées qui ont bien du mal à distinguer ce qu'il se passe autour d'elle. Son corps refuse de lui répondre, mais elle doit se lever, aller boire un verre d'eau et essayer de se traîner sous la douche. Qu'est-ce que c'est que cette drogue ? C'est fort. Beaucoup plus fort qu'elle ne l'imaginait. Sur l'instant c'était drôle, amusant, Maia avait dansé jusqu'à en perdre la raison, mais maintenant que les effets commençaient à se dissiper la descente était brutale. Beaucoup trop brutale pour elle. Pour son petit corps qui a bien du mal à encaisser les excés de la veille.
Se lever du lit lui demande beaucoup de temps, mobilise le peu de force qu'il lui reste surtout. Elle tente d'avancer, petit pas par petit pas, ses mains contre le mur pour pouvoir se tenir. Tremblante, la douleur de Maia est palpable, douloureuse. Et des coups contre la porte la font sursauter. Elle ne sait pas l'heure qu'il est, la notion du temps est floutée et abstraite à cet instant. La brune peine à ouvrir la porte, appuyer sur la poignée est difficile mais elle fini tout de même par ouvrir à la personne venu la chercher jusqu'ici. Un regard sombre, une carrure imposante, Maia relève lentement son regard clair sur lui, elle n'est pas dans son état normal. N'est pas certaine d'être réellement consciente de ce qu'il se passe non plus. Ou... Oui ? Volodia ? Elle n'est pas sûre de le reconnaître. Une hallucination à cause de la drogue ? Elle a l'impression que tout bouge dans la pièce, les murs s'étirent, le sol se craquèle et son esprit se disloque, l'overdose au bord du myocarde.