Nuit rouge et éclatante. Comme la tenue qu'elle porte. De la dentelle jusqu'au dessous de ses semelles. Favorite du Lord de la nuit, cette couleur tapissait les murs du Jolly ce soir, rouge passion, rouge flamme, rouge décadence, rouge sang. Mais pas de drame, seulement le plaisir des sens qui s'est enflammé une fois de plus, ce soir, elle n'a fait que danser, incarnant la tentation luxuriante à l'extrême, regarder, sans avoir le loisir de toucher. Explorer des yeux sans jamais pouvoir glisser ses mains sur elle. Maia est aussi envieuse de ces moments à la fois chastes et décadents que de ceux où elle se laisse entraîner entre les mains qui paient pour la toucher. Sortit des murs du Jolly Taps elle revient seulement Maia, cette jeune femme dont l'insouciance s'est envolée depuis plusieurs années, mais celle qui n'a pas besoin de se mettre à genoux pour obtenir ce qu'elle désire. Dans cette épicerie, elle n'a qu'à sortir un billet pour pouvoir payer sa nourriture, pas besoin de rémunération en nature. Des pâtes, de la sauce tomate et puis des biscuits, elle fait quelques provisions pour l'appartement qu'elle partage avec Solaris. Il était seul. Perdu. Maia s'est retrouvée en lui, sauf qu'elle n'avait pas de main tendue à cette époque là, seulement le Jolly taps pour lui ouvrir ses bras. En prenant sa main dans la sienne elle a surtout cherché à l'éloigner des gangs. De l'influence qu'ils pourraient avoir sur lui. Maia veut préserver son innocence le plus longtemps possible. L'éloigner de tout ça surtout. Solaris n'est pas fait pour devenir un être sombre. Il est fait pour briller. De milles feux. Il est la personne la plus pure qu'elle connaisse. Rayon de soleil capable de lui soutirer un sourire quand elle croise ses yeux rieurs. Son petit sachet dans la main elle ne tarde pas à rejoindre l'immeuble, puis la porte de cet appartement qu'elle ouvre avec ses clés. C'est moi je suis rentrée ! Une arrivée toujours remarquée. Comme si personne ne l'entendait jamais arriver. Elle parcourt des yeux le salon, ne le voit pas, elle se demande où il se cache. Solaris ? Maia retire ses escarpins dans l'entrée, retrouvant ainsi sa taille réelle, elle est bien moins grande que ce que ses talons ne laissent penser, passant dans la cuisine pour ranger les quelques coups qu'elle a fait. Elle se demande s'il a réellement fait le tour de la ville pour aller chercher un livre. Solaris a le don de s'attirer des ennuis. Même quand il ne les cherche pas vraiment. Elle soupire un peu, remplissant la casserole d'eau pour la faire chauffer, Maia aime se détendre aprés une nuit de travail en cuisinant un peu. Ils vivent en décalés. Les nuits sont toujours trop courtes et les journées deviennent ses nuits.
Il avait passé la journée à se poser des questions, à savoir s'il devait encore essayer de savoir si sa mère allait bien, ce que devenait son jumeau. Ca l'avait travaillé toute la journée. Solaris, le prénom qu'il s'était donné, se sentait malheureux à l'idée d'imaginer son jumeau avoir mieux réussi sa vie que lui. Il ne le supporterait pas. Pourquoi c'était toujours à lui qu'arrivait les pires choses et qu'en plus, il n'avait pas eu droit à l'attention qu'il méritait. Non, au lieu de ça, il avait juste assisté, impuissant, à l'énorme secret de famille qui avait éclaté. Et puis il avait fui, c'était il y avait 4 ans maintenant. 4 ans à faire croire qu'il n'existait plus et survivre comme il le pouvait. Mais il avait trouvé Maia et il faisait tout pour ne pas la decevoir. Elle ne savait rien sur son passé et Solaris ne voulait pas lui dire par honte et par crainte qu'elle ne le rejette.
La journée avait été longue de par son indécision et son envie de ne rien faire. Recommencer à arnaquer le casino était trop risqué et Solaris n'avait pas coeur à arnaquer d'autres personnes. Alors, il traînait dans les librairies, non loin d'un webcafé, restant des heures devant un téléphone. Solaris redevenait l'enfant craintif et apeuré qu'il avait été et il ne pouvait rien faire. Il voulait juste appeler et entendre la voix de sa mère mais il y renonça et finit par rentrer à l'appartement. Il s'allongea sur son lit, désespéré par sa propre attitude. Soudain, il entendit une voix familière et son nom. Alors il se leva et alla jusqu'à Maia.
"Salut! Je suis content de te voir!"
Solaris retrouva son sourire perdu et il ajouta: "Tu as besoin d'aide pour quelque chose?"
Maia Varnham
Messages : 257 Age : 27 Faceclaim : lauren de graaf Copyright : merenwen Activité : danseuse au Jolly taps et concubine préférée du maître des lieux.
Maia se heurte au silence de l'appartement, son regard parcourt la pièce et elle l'appelle. Elle respire un peu mieux quand elle aperçoit son joli minois sortir de sa chambre. Il s'approche d'elle et elle vient poser un baiser contre sa joue. J'ai cru que j'étais seule, j'aurais été inquiète de te savoir dans la rue en pleine nuit. Les rues ne sont pas sûre à Grimwood, le danger est partout, il rôde, dans chaque coin de rue et à chaque bout de trottoir. La brune s'active déjà dans la cuisine, malgré l'heure tardive de la nuit, ou plutôt trés matinale du matin. Tu peux mettre la table s'il te plaît ? Solaris est doux, serviable, il ne prend pas de place dans son appartement, il se fait parfois trop discret, comme s'il s'excusait d'être là. Elle ne connaît rien de son passé, de son histoire, mais elle devine que c'est un sujet sensible. Pourtant, elle aurait beaucoup de questions à lui poser mais Maia n'est pas certaine qu'il y'aura un jour un bon moment pour ça. Comment s'est passé ta journée ? Tu es rentré depuis longtemps ? Maia plonge les pâte dans l'eau bouillante et se tourne vers lui, s'appuyant sur le plan de travail. Elle l'observe, installé les assiettes et les couverts, regardant ses boucles brunes s'agiter un peu sous ses mouvements. Qu'est-ce que tu as ? Maia brise finalement le silence qui s'est installé face à la mélancolie qui émane de Solaris. Il ne brille pas ce soir, ses lumières sont éteintes et elle le sent ailleurs. Dans un autre univers que celui-ci. Elle a besoin de comprendre, Maia n'est pas une Jolly quand elle passe la porte de son appartement, juste elle. Et ça n'arrive pas si souvent. Tu n'as pas l'air d'aller bien. Elle justifie sa question. Son besoin de comprendre.
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