I've got to take it on the otherside (ft Alton)

I've got to take it on the otherside

ft @Alton Moretti, tw: jeu d'argent

Depuis qu’elle s’était retrouvée ici, dans cette ville maudite qu’était Grimwood à ses yeux, un seul but l’animait, celui de s’enfuir d’ici. De partir, de s’échapper, de pouvoir retrouver cette liberté à laquelle elle n’avait que trop peu goûté depuis son départ de Cuba il y a quelques années. C’était à croire qu’elle n’avait pas de bonne étoile, ou que celle-ci l’avait lâché en cours de route. A quoi bon se sauver, au point de changer de pays - et même de continent et de traverser un océan - pour au final se retrouver à subir ce qu’elle avait tenté de fuir dans son pays d’origine. Douce ironie du sort, n’est-ce pas ? A croire que c’était sa destinée déjà toute tracée et qu’elle ne pouvait y déroger, malgré toutes ses tentatives pour y échapper. Ses pensées les plus noires l’emmenaient dans les tréfonds de son âme, et elle luttait sans cesse contre elles pour ne pas sombrer un peu plus quotidiennement. La drogue l’aidait à supporter sa condition au Jolly Taps, et sa force de vaincre l’aidait à survivre. C’est elle qui aurait le dernier mot, pas un autre. Et tous les moyens étaient bons pour mettre toutes les chances de son côté pour l’exécution son plan. Plan qui était plutôt simple, à vrai dire, mais uniquement simple en théorie, car la pratique se voulait complexe. Elle devait d’abord réunir de l’argent, beaucoup d’argent, car vouloir s’enfuir était une chose mais cela ne servait pratiquement à rien sans oseille, et celui qu’elle gagnait actuellement en tant que danseuse burlesque faisant quelques petits extras n’était certainement pas suffisant. Puis, et seulement avec cette première étape d’accompli, elle devra essayer par moult tentatives de récupérer son passeport afin de pouvoir à nouveau respirer cet air de liberté qu’elle chérissait tant.
Le casino était un endroit où elle allait de façon occasionnelle, et dès qu’elle avait réuni assez d’argent pour pouvoir miser au Black Jack, à la roulette ou encore pour miser au poker – ce qui pouvait rapporter gros rapidement en une soirée. Et elle misait toutes ses économies, Sasha, à chaque fois qu’elle venait, car de toute façon, elle était coincée ici sans la possession de son passeport qu’on lui avait arraché sans prévenir et sans qu’elle se méfie. On l’avait bien dupé, de la plus ignoble des façons, alors elle devait faire preuve de malice et être encore plus fourbe que tous ceux qui l’entouraient. Elle savait qu’elle était habile de ses mains – mains qui avait autrefois volés pour pouvoir se nourrir - et qu’elle savait en user avec subtilité, alors, avec les cartes en main, autour de cette table de poker, regardant droit devant elle, glissant quelques coups d’œil à ses adversaires tandis que ses mains s’affairaient discrètement à manier ses cartes. Faites que sa bonne étoile soit revenue auprès d’elle. Car elle voulait que ce soir soit le grand soir.

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ft @sasha flores, tw: jeu d'argent

la panthère noire est en chasse. griffes acérées déjà dehors, prêtes à s'engouffrer contre la jugulaire de ses adversaires. alton n'a pas envie de faire face à des clients récalcitrants. dans les faits, il y en a toujours. le casino est ouvert toute la journée, toute la nuit. une usine qui tourne sans arrêt simulant une noire artificielle. les étoiles brilleraient presque ici. regard se déposant sur le plafond artificiel créé dans le seul intérêt de garder les clients plus longtemps. les joueurs. les âmes en peine, les âmes complètement détruites par ces jeux d'argent qui se multiplient. si l'homme à la peau ébène n'était pas aussi doué, il ferait sûrement parti de ces personnes qui ont sombré et ne peuvent plus se démener.
sauf qu'alton est né dans la bonne famille, le bon nom et un certain talent. suffisamment pour repérer ceux qui en ont mais surtout ceux qui essaient de s'en sortir sans user des règles. le roi traverse quelques salles. musique exacerbée dans certaines, plus douce et agréable dans d'autres. selon les jeux, l'ambiance s'adapte. et ses jeux favoris restent les jeux de cartes. jolies cartes entre ses doigts, et le roi devient as.
une table dans la ligne de mire, une jeune femme brune qui semble marquer des points, récupérer des jetons. beaucoup trop pour que ça ne soit pas suspect. la panthère quitte son poste d'observation pour se mettre en chasse. quelques pas pour rejoindre cette table, sourire aux lèvres. tout se passe bien ici ? j'ai vu qu'il y avait encore une chaise de libre, je vais prendre place. je vous assure que je joue dans les règles même si cet endroit m'appartient. une manière de se présenter et d'assoir son statut, son rôle. l'homme est connu dans le coin. reconnu la plupart du temps.
regard sombre qui glisse jusqu'aux deux astres brillantes de cette femme, suspecte. et certainement coupable. alton tire la chaise à côté de la poupée brune pour s'y installer. ses doigts s'enroulent autour de des cartes qu'on lui distribue et il ne perd pas un instant pour se pencher vers la femme. on se connait, non ? je suis certain de vous avoir déjà vu quelque part. des traits délicats, une silhouette moulée et attirante. alton a l'oeil pour reconnaître les femmes du jolly taps. une jolly à cette table qui tente de dissimuler des cartes pour en construire de nouvelles entre ses doigts ? pas sûr que catalina soit au courant que ses jolly arnaque les autres. ce sont les midnight gamblers qui ont normalement le monopole de l'arnaque. tu es une jolly. question qui n'attend pas de réponse. alton cherche à la déstabiliser.

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Elle commençait doucement à prendre la confiance, Sasha. Le maniement des cartes était un certain art, et elle ne se débrouillait plutôt bien, une carte pouvant en cacher facilement une autre. Non pas qu’elle en doutait, mais c’était bien là la première fois qu’elle se permettait de jouer autant avec le feu et de mener à bien une tricherie lui faisant rameuter les fameux jetons qui allaient être sa porte de sortie de cette ville. Elle partait du principe qu’elle n’avait plus rien à perdre, se considérant bel et bien déjà en enfer, portant le nom de Grimwood – ou bien même de Jolly Taps - et il n’y avait aucune raison qu’elle n’abuse pas de tours malicieux comme d’autres le faisaient sans scrupule. En jouant ainsi, elle sortait de sa zone de confort, n’étant pas dans ses habitudes d’agir de la sorte, mais qu’importe. En étant déjà plus bas que terre, elle ne pouvait pas tombé plus bas, alors oui, tous les coups étaient permis.
Elle sentit une présence derrière elle, de celles qu’on ne pouvait ignorer tellement l’’aura qui se dégageait de cet être était puissant. Et menaçant. Sasha ne se retourna cependant pas, pas encore toutefois. « tout se passe bien ici ? j'ai vu qu'il y avait encore une chaise de libre, je vais prendre place. je vous assure que je joue dans les règles même si cet endroit m'appartient. » La brune leva les yeux vers cet homme s’étant présenté comme le propriétaire du casino. Et merde. Est-ce qu’elle s’était fait repéré ? Et est-ce dû totalement au hasard ? La deuxième option était peu probable, car rien n’est dû au hasard, surtout pas dans un casino qui faisait tout pour dépouiller ses clients avec ses jackpots remportés ici et là, entre jeux de lumières et bruits envieux des machines à sous. En mode pokerface – n’était-ce pas après tout là le but du poker ? -, ses pupilles rencontrèrent les siennes et un sourire se dessina sur ses lèvres en guise de salutations ou bien même de réponse. Elle n’avait pas son mot à dire quoiqu’il en soit, la place était libre.
Et l’homme prend alors place, sur cette chaise vide à côté d’elle. Elle avait cette maudite impression que son aura l’enveloppait. Bluffait-il ou non à son égard ? Avait-il capté son petit jeu ? Il était peut-être temps de lever le pied, mais partir de suite serait plus que suspect. « on se connait, non ? je suis certain de vous avoir déjà vu quelque part. » Croisant à nouveau son regard, elle souffla entre ses lèvres d’un air dubitatif ses quelques mots. « Je m’en souviendrais, si tel est le cas. » Mais la réponse était évidente. Elle le connaissait, du moins seulement de vue, car il s’agissait bien là d’une figure importante de la ville. « tu es une jolly. » Un rictus apparut sur ses lèvres. Dieu qu’elle détestait être appelé ainsi, mais c’était pourtant bien ce qu’elle était. « Si ma présence vous dérange, je peux toujours prendre congé. » Autant tenter d'avoir une issue, même de cette façon. Penchant la tête légèrement sur le côté en attendant sa réponse, elle finit par pousser au centre de la table sa mise – soit la moitié de ses jetons. Elle jouait toujours gros, Sasha.

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ft @sasha flores, tw: jeu d'argent

la danseuse effeuilleuse s'est faite une place, alignant les jetons de son côté. des bonnes cartes, beaucoup trop de bonnes cartes pour que la suspicion ne s'étire pas sur la table. alton décide de régler les choses par lui-même. parce que cette femme n'est pas n'importe quelle femme. c'est une jolly, une de ces danseuses du cabaret exerçant un boulot des plus vicieux quand les rideaux se referment sur leur corps souvent dénudé.
une jolie tricheuse, une jolly tricheuse. fermer les yeux est impensable, impossible. mais les ouvrir en grand et s'installer à ses côtés est envisageable. la panthère noire va refermer son piège autour de la jolie poupée. ils ne se connaissent pas vraiment, alton ne s'approchent pas trop des jolly, en tout cas il garde ses distances. le roi n'a pas besoin qu'on lui imagine une histoire avec l'une de ces femmes ou l'un de ces hommes. son histoire avec la maquerelle est suffisante et secrète. un beau secret de bien des années. il sait avancer ses pions, ce qu'il compte faire ce soir aussi. au contraire, votre présence est toujours un délice. phrase terrible. une phrase faisant sûrement écho à ce qu'elle fait en dehors de la scène, dans ces pièces sombres où alton n'a jamais mis les pieds. le roi n'a pas envie que le propriétaire des lieux ait quoique ce soit sur son compte. le chantage peut vite arriver, c'est certain. regard acéré sur les cartes distribuées. il a de bonnes cartes mais pas suffisantes pour gagner alors quand sa partenaire de vice étale ses pions, un sourire se crayonne sur ses lèvres. tu es joueuse...  il commente en abattant ses cartes en signe de défaite. il se couche pour se tour, mais ne s'avoue pas vaincu. tu sais on n'apprécie pas tellement les tricheurs autour des tables. qu'il lui glisse en se rapprochant d'elle. parole murmurée à son oreille. ses iris se plantant sur les cartes de la demoiselle. impossible qu'elle ait cet as en plus, parce qu'il l'avait entre ses doigts. c'est un jeux très dangereux. encore plus quand on utilise de faux papiers pour entrer dans un casino. évidence qui s'écrit. les jolly n'ont plus aucun papier. c'est ce qui les pièges. il est loin d'être stupide, alton. de faux papiers pour entrer ici, et de faux papiers qui ne la mèneront pas très loin. il va falloir que tu m'offres quelque chose de valeur pour te soustraire de cette situation. nouveau pion qu'il glisse dans la partie. comment on fait ? j'appelle la sécurité où tu veux venir partager un verre avec moi ? il imagine très bien ce qu'il laisse entendre. pourtant alton ne lui demandera jamais de s'effeuiller rien que pour lui. ce n'est pas ça, sa came.

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Avait-elle encore une chance de se sortir de ce guêpier ? La présence de la panthère noire n’était pas anodine, elle en était bel et bien consciente. Pourtant, elle avait bien fait en sorte de tourner le dos aux caméras bien en place, à croire que le propriétaire des lieux avait un regard plus acéré qu’un félin. Elle profita de la perche tandis par celui-ci, faisant remarquer qu’elle était une jolly, pour ainsi essayer qu’il lui fasse prendre congé. L’espoir, encore lui, toujours lui, qui lui faisait croire à ce faible pourcentage de chance qu’elle pouvait s’en sortir indemne. « au contraire, votre présence est toujours un délice. » Légère trahison de la part de ses lèvres qui frémissèrent subtilement suite à cette remarque, ne sachant pas elle-même si c’était dû au fait qu’elle devait rester assisse à cette table pour ne pas paraître suspecte ou à cause de l’évocation de sa si délicieuse présence. Se reprenant alors rapidement, elle poussa vers le centre de la table la moitié de ses jetons, ce qui lui valu un « tu es joueuse... » de la part de cet homme dont elle n’arrivait pas à déchiffrer le comportement. Rester imperturbable, tel était le maître mot en ces eaux troubles.
« tu sais on n'apprécie pas tellement les tricheurs autour des tables. » Sa mâchoire se contracta à ses mots soufflés à son oreille dans une discrétion absolue. Prise la main dans le sac. « c'est un jeux très dangereux. encore plus quand on utilise de faux papiers pour entrer dans un casino. » « Cela vous a au moins permis de savoir qu’il faudra renforcer vos contrôles à l’entrée. » Provocatrice ? Peut-être. Fière ? Très certainement. Répondant du tac au tac, des mots qui sortirent d’entre ses lèvres dans un souffle avant qu’elle ne plante son regard dans le sien. Elle rabattit à son tour ses cartes sur la table, cela ne servant à rien de poursuivre la manche la concernant. Comme qui dirait, pas vu, pas pris, ce qui n’était malheureusement pas son cas. C’était le jeu et elle s’était brûlée les ailes en plein envol. « il va falloir que tu m'offres quelque chose de valeur pour te soustraire de cette situation. » Elle ne dit mot. Qu’avait-elle bien à offrir qui puisse avoir de la valeur aux yeux de cet homme ? Il pouvait bien avoir tout ce qu’il désirait à l’instant où il le demandait. « comment on fait ? j'appelle la sécurité où tu veux venir partager un verre avec moi ? » « Vous me laissez réellement le choix ? » Elle maintient son regard, haussant un sourcil d’un air étonné. « Il est pourtant vite vu, je ne possède absolument rien de valeur. » Elle savait surtout là où il voulait en venir, mais elle préférait jouer l’innocente sur ce coup-là. Elle n’était qu’une jolly, après tout. Toutefois, elle ne tient pas longtemps dans le rôle de l’innocente. « Cependant, il faut dire que cela m’arrangerait que la sécurité ne soit pas mêlé à ça. » Prête à le suivre pour boire ce fameux verre cachant pourtant d’autres intentions.

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tête brune qui reste droite, fière. les mots enclins à faire perdre la contrôle, mais le roi est loin de perdre ce fameux contrôle. bien au contraire. il s'amuse des références. peut-être que la sécurité n'est pas au top pour une raison précise. laisser entrer les âmes désespérées pour ensuite les utiliser à bon escient. ses secrets de fabrication resteront ses secrets, mais la jolly l'amuse, inéluctablement. la provocation est de mise et alton y répond sans détour. un doute qu'il laisse planer sur ses intentions. de toute façon, la jolly n'attend pas plus des grands de ce monde. la panthère noire imagine aisément toutes ces personnes se glissant au cabaret pour une seule et unique chose.
ce n'est pourtant pas ce qu'il recherche et ce qu'il demandera en contre partie de sa bienveillance envers l'acte de tricherie qu'elle a commis.
carte sur table, ou plutôt cartes déposées. partie ajournée.
la mise en retrait pourrait être efficace avec n'importe quelle autre personne, mais ce n'est pas le cas de l'homme. chaque personne a de la valeur, rien que pour son existence et où elle pourrait se trouver pour arranger ses affaires. un léger sourire se dessine sur ses lèvres alors que la panthère se redresse. merci peter pour la partie, je vous emprunte cette jolie femme. exclamation qui n'attend aucune approbation. alton est déjà en train de lui présenter une main qu'elle doit prendre si elle veut éviter la sécurité. et comme elle l'a si bien souligné, c'est ce qu'elle désire.
le roi guide son nouveau pion vers ces couleurs empruntés que par une certaine catégorie de personnes. les habitués, les vip aussi. il la guide vers une point de non retour, la laissant ainsi découvrir un immense salon derrière une porte blindée. canapés de velours, bars excessivement remplis et des tables évidemment. des tables ornant une jolie moquette verte, déjà prêtes pour n'importe quelle partie de cartes.
le roi ne s'impose pas trop autour de la brune. bras relâché pour la laisser aller à sa guise ici. il ne se sent pas en danger, le devrait-il ? non. la sécurité est sûrement en train d'observer les caméras pour lui. qu'est-ce qui te ferait plaisir ? demande soufflée et son corps qu'il déplace habilement derrière le bar pour sortir de quoi discuter. de l'alcool, certainement pour négocier ce nouveau contrat qu'il va établir. cette jolly pourrait être une nouvelle vedette. ses yeux en amande sont aguichants, sa silhouette sensuelle. il ne doute pas de ses capacités à monter les échelons pourtant un éclat sombre s'étire au fond de ses prunelles. il ne l'a pas loupé. comment tu t'appelles ? il a besoin d'un prénom, de glisser un prénom sur ce visage.

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L’exaspération d’avoir été prise sur le fait envahit Sasha. Elle s’était laissée tenter à être malhonnête, voulant reprendre son destin en main pour sortir au plus vite de ce cauchemar, mais cela l’avait mené encore plus au fond encore qu’elle ne l’était déjà. Et dire que cela n’était que la première partie de son plan, la deuxième étant de récupérer par n’importe quel moyen son passeport, ce qui prendrait également pas mal de temps supplémentaire car il fallait déjà localiser à quel endroit il avait été mis, même si elle avait déjà sa petite idée.
Elle comptait chaque jour passé dans cette immense cage qu’était Grimwood et cela faisait bien deux cent cinquante trois jours que les portes de cette prison invisible s’était refermée sur elle, et malgré les jours qui passaient, elle n’arrivait pas à réunir suffisamment d’argent pour pouvoir espérer s’en sortir une fois . Elle avait attentivement observer les cartes des tables de poker ainsi que l’attitude des croupiers, les emplacements des vigiles et des caméras, pour pouvoir enfin se lancer. Dissimulation d’une carte forte lors d’une précédente partie pour la glisser ensuite dans sa prochaine main si cela valait le coup. Malheureusement, elle n’avait pas inclus dans l’équation la panthère noire. Quelle erreur. Mais quand on jouait avec le feu, il fallait accepter l'idée que l'on puisse se brûler.
Le choix fut rapidement fait : autant ne pas mêler la sécurité à ce malencontreux incident, n’est-ce pas ?  « merci peter pour la partie, je vous emprunte cette jolie femme. » Elle se montre docile, Sasha, posant sa main sur celle du maître des lieux mais uniquement pour son propre intérêt. Elle n’était actuellement pas en position de force mais ça allait à toute allure dans sa tête pour trouver une issue, un moyen de s’extirper de cette situation. L’homme avait bien quelque chose en tête, c’était plus qu’évident. Finalement, son corps allait peut-être la sortir de cette impasse pour lui éviter l’interdiction d’entrée dans le palais des machines à sous. Si elle ne pouvait plus venir ici, elle pouvait dire adieu à ses chances de réunir la somme importante d’argent qu’elle souhaitait le plus rapidement, alors, elle ferait ce qu’il y a à faire pour éviter ça. Comment avait-elle fait pour tomber aussi bas pour penser ainsi ? Si son frère savait ce qu’elle était devenue… Mais elle préférait ne pas y penser, il l’ignorait et c’était bien mieux ainsi.
Elle suivit gracieusement son hôte, son déhanchée faisant au passage dévier certains regards de joueurs amateurs présents ce soir-là au casino vers elle. Ce fut dans une salle de jeux bien plus cosy et intime qu’ils allèrent, sûrement l’une de ses salles où peu de joueurs avaient accès car il fallait sans doute un pass spécial pour y avoir cette tranquillité de jeu, moyennant une certaine somme d’argent, du moins se doutait-elle. « qu'est-ce qui te ferait plaisir ? » Elle l’observa se diriger vers le bar, s’approchant à son tour du comptoir après une rapide analyse visuelle de la pièce. Des caméras, encore. Il en fallait bien partout, dans ce genre de forteresse. « Un verre de bourbon serait parfait. » Autant en profiter pour en avoir un de qualité, sachant que les bouteilles se trouvant ne pouvaient être que d’extrêmement bonne qualité.
Jouant innocemment avec ses cheveux dont elle faisait tournoyer quelques mèches entre ses doigts, elle ne détacha pas son regard de l’homme à la peau d’ébène. « comment tu t'appelles ? » Devait-elle lui dire son vrai prénom ? Il valait sans doute mieux, car c'étit sans aucun doute une information qu'il pouvait facilement vérifié, et ce malgré ses faux papiers au nom de Barbara. « Sasha. » Elle ne lui retourna pas la question, car elle connaissait déjà son nom. Elle savait qui il était, comme tout le monde dans cette ville. « Qu’avez-vous en tête, Monsieur Moretti ? » Et elle préférait continuer de le vouvoyer malgré qu’il la tutoie, voulant volontairement laisser cette distance entre eux, le hâtant presque à en venir au fait. Il était si indéchiffrable que ça en était presque frustrant. Une fois le verre en main, elle le fit tourner entre ses doigts. « La vraie question, cependant, est plutôt qu’attendez-vous de moi exactement ? » La panthère noire aimait-elle jouer avec ses proies avant d’y planter ses crocs ? La patience avait ses limites, comme tout à chacun, mais la sienne pouvait être infini si elle le décidait. Puis autant ne pas montrer toutes ses cartes de suite.

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ft @sasha flores, tw: jeu d'argent

bouteille agilement attrapée entre de ses mains qui ont déjà tenu une panoplie. la panthère noire s'agite avec tact en s'armant de deux nouveaux verres qu'il rempli d'une dose raisonnable. le liquide ambré est servi pendant que les questions sont diffusées, attendant réponses. alton remonte son regard foncé dans celui de la jolly, de sasha. prénom soufflé aucun tic qui soufflerait à l'oreille du maître de l'arnaque que c'est un mensonge. des armes faites autour des tables avec les plus grands bluffeurs, il est évident qu'il sait détecter n'importe quel mensonge. surtout dans un espace aussi vaste où ils ne sont que tous les deux. un verre déposé sur le bar, légèrement poussé dans la direction de la brune. un regard ancré dans le sien pour déterminer ce qu'elle espère ici. ou ce dont elle a peur. l'effroi n'est pourtant pas la carte que l'homme préfère jouer. il a ses propres atouts quand il s'agit de faire peur, il ne se salit les mains que très rarement. voir jamais.
le charisme à l'anglaise s'accroche sur chacun de ses gestes, sans qu'il ne s'en plaigne. ta seconde question est bien plus légitime parce que j'ai beaucoup de choses en tête et je ne suis pas encore prêt à tout te dévoiler. murmure ou secret partagé. sourire crayonnant ses lèvres ébènes avant de porter le verre contre ses dernières. liquide glissant dans son corps et les réponses qui tardent à venir, expressément. je t'ai vu miser gros sur cette table et d'après mes sources - fiables - les personnes travaillant au jolly taps et faisant ce que toi tu peux faire ne gagnent pas autant d'argent. j'en déduis que tu mises tout ce que tu possèdes. ce n'est pas malin de la part de la brune mais c'est monnaie courante ici. business plan bien assimilé, les âmes qui misent autant sont les préférées de ces lieux. l'homme déconstruit ce qu'il a observer, pas à pas pour arriver au but principal. tu cherches le gros lot pour pouvoir t'enfuir. n'importe quelle personne censée devrait avoir les mêmes idées que sasha. s'enfuir de ce cabaret.
si alton avait ne serait-ce qu'une once de bienveillance envers les êtres humains, il aurait fait quelque chose pour ces âmes. mais ce n'est pas le cas. il ne se fiche pas de la détresse des autres, il se contente de détourner les yeux pour se concentrer sur ce qui l'entoure. cette ville a ses codes, ses règles. on ne s'immisce pas dans les affaires des autres, au risque de représailles. je ne juges pas. je trouve au contraire que c'est plutôt censé mais certainement pas la meilleure chose à faire, sasha. prénom glissant sur ses lippes, regard s'ancrant sur ses doigts. ces longs doigts tournoyant ses mèches encore et encore, captant ses pupilles. raconte moi. qu'est-ce que tu fais au jolly taps. quel est ton rôle là-bas ? la panthère noire a besoin d'assimiler ses activités pour savoir s'il peut greffer la sienne.

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Chaque geste effectué, chaque mot prononcé était significatif qu’il y avait généralement une intention derrière tout ça. Rien de surprenant venant des habitants de cette ville. Intention rarement bonne, souvent mauvaise, Sasha se demandait si elle devait regretter son choix. La sécurité était-elle finalement la meilleure option ? Quoiqu’il en soit, il était trop tard. Changement de pièce, changement d’ambiance malgré que celle-ci soit également une salle de jeu version VIP. L’aura de la panthère noire emplissait la pièce, pesant largement sur la sienne. On savait à qui on avait à faire, Sasha le savait. Elle allait devoir ruser pour ne pas se faire bouffer toute crue. Elle ne savait pas encore ce qu’il avait en tête à son égard – ce qu’elle lui demanda alors sans détour – mais elle préférait envisager toutes les éventualités, même les plus définitives. Après tout, ça se saurait si elle était aux pays des merveilles, donc elle se devait d’être encore plus sur ses gardes, une fois prise la main dans le sac. « Ta seconde question est bien plus légitime parce que j'ai beaucoup de choses en tête et je ne suis pas encore prêt à tout te dévoiler. » Evidemment. Elle ne pouvait s’attendre à ce qu’il lui déballe tout alors même qu’il était en position de force et qu’il le savait et donc, en jouait.
Verre qu’elle faisait tournoyer entre ses doigts, elle l’observa attentivement, préférant ne dire mot pour le moment. « je t'ai vu miser gros sur cette table et d'après mes sources - fiables - les personnes travaillant au jolly taps et faisant ce que toi tu peux faire ne gagnent pas autant d'argent. j'en déduis que tu mises tout ce que tu possèdes. » Elle faillit lâcher un "bien joué, Sherlock", mais se retient de justesse. Autant ne pas le provoquer plus qu’il n’en fallait. Elle resta alors là, toujours silencieuse, ne détachant pas son regard de son hôte de la soirée, pour ne pas l’interrompre et le laisser continuer à déduire sur sa personne. « tu cherches le gros lot pour pouvoir t'enfuir. » Touché, coulé. La cubaine haussa un sourcil, menton posé sur la paume de sa main soutenu par son coude sur le comptoir, des fossettes se créant sur ses joues. « Ou bien je suis juste l’une de vos meilleures clientes. » Elle ne démentirait pas ses dires, mais ne les affirmerait pas non plus. Suffisait qu’il connaisse bien le Lord – et c’était probablement le cas – et qu’il lui rapporte cette entrevue pour qu’elle signe son arrêt de mort ou pire, son aller simple direction les entrailles des enfers, ce qu’elle préférait éviter, ayant déjà un pied dedans. Et c’était bien pire que ce qu’elle subissait déjà, bien pire que la mort elle-même. Le choix de ses mots étaient donc important.
« je ne juges pas. je trouve au contraire que c'est plutôt censé mais certainement pas la meilleure chose à faire, sasha. » « C’est vrai que vous en savez quelque chose, sans aucun doute. » Ironie qu’elle ne savait dissimulé à cet instant, les iris commençant à être perçants. Elle n’avait pas besoin de sa condescendance ni de son arrogance. Ses lèvres rencontrèrent alors le bord du verre dont elle se délecta de son contenant. « raconte moi. qu'est-ce que tu fais au jolly taps. quel est ton rôle là-bas ? » « Que pensez-vous que je puisse faire, là-bas ? Ne préférez-vous pas une démonstration plutôt que des mots ? » Car il était évident qu’il savait ce qu’elle faisait, du moins qu’il en avait l’idée général. Lui -même l’avait dit, elle était une jolly. « Vous n’avez pas besoin de prendre de pincettes avec moi derrière votre allure de gentleman, vous savez. » Plus rien ne pouvait la brusquer, se disait-elle. Elle joignit le geste à la parole en se hissant alors sur le bar, lui laissant alors la vue sur son dos et sa chute de rein. Cela lui paraissait bien trop peu comme blâme face à sa tricherie, elle ne devait donc pas seulement s’attendre à un effeuillage gratuit. Elle commença malgré tout à faire glisser la bretelle de sa robe de son épaule, avant de tourner la tête sur le côté, le regardant ainsi de biais. « Si vous voulez apprécier encore plus le spectacle, je vous conseille de vous installer confortablement. » C’était après tout son boulot de mettre à disposition son corps aux yeux – et aux mains – des hommes, malgré tout, c’était bien la première fois qu’elle ne faisait en dehors du cabaret, mais si cela pouvait servir à payer sa faute…

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léger rictus sur ses lèvres. meilleure cliente ? le roi connait ses meilleurs clients par coeur. il connait leur liquide fétiche, leur poison favori ainsi que leur couleur et leur numéro préféré. le roi connait ses clients et la jolie brune n'en est pas une. pas une des meilleurs en tout cas. il doute de ses mots mais ne revient pas dessus. si elle préfère jouer sur ce terrain, pourquoi pas. le bluff est son rayon et il sait exactement où il va.
l'assurance est de mise, la détermination aussi. les faux semblants s'enchaînent tandis que l'homme tente de percer les secrets et la carapace sagement enfilée. tu doutes de ma bienveillance ? ironie à son tour pour encenser ses mots. le brun n'est pas légitime pour pousser à la survie puisqu'il n'a jamais eu besoin de le faire. au contraire. cuillère en argent entre les lippes. inquisition qui se met en route, l'envie de connaître son rôle pour savoir où la placer à l'avenir. stratège hors pair, il sait exactement où mettre ses pieds.
ce qu'il pense ? c'est qu'elle s'effeuille pour attirer les hommes les plus faibles ou vicieux ainsi que leur porte-monnaie. c'est évident. mais sur cette chaîne alimentaire, où est-ce qu'elle se situe. grouille-t-elle tout au fond, tout en bas ou au contraire est-elle proche des sommets ? charisme remis en cause, comme sa bienveillance. pourtant, alton ne s'intéresse vraiment pas aux jolly sur ce plan là. le roi détient bien des défauts mais celui de la luxure ne fait pas parti de ses cordes. petite brune qui décide de montrer ce qu'elle sait faire. la venimeuse créature se hisse sur son bar lui offrant une vue élégante sur sa chute de rein. le roi garde la tête droite et suit ses ordres même s'il n'en est rien. ce n'est pas ce qu'il attend d'elle. pas lents pour se retrouver devant elle et s'installer entre ses cuisses sans détour. son regard foncé occultant le sien. c'est sa grande main qui se hisse jusqu'à son épaule presque dénudée. bretelle qu'il agrippe entre ses longs doigts pour la remettre en place. sasha... tu as quoi ? 25 ? 30 ans ? question qui ne nécessite pas vraiment une réponse. je n'ose pas imaginer ce que tu peux croiser dans l'antre des vices mais ici... tu n'y es pas. mots assurés. bretelle remise en place sur son épaule. j'imagine très bien ce que tu fais mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. encore une fois, juge-moi si tu préfères. le cinquantenaire n'a peut-être plus l'âge pour ce genre d'exploit. il a toujours été amoureux de sa femme, sans écart. sans écart jusqu'à il y a vingt ans quand une femme a décidé de bouleverser son quotidien, sa vie. tu as l'âge de ma fille. qu'il conclut pour lui souligner l'évidence de son comportement. je ne te demande pas de t'effeuiller pour moi. je te demande où est-ce que tu te situe dans le cabaret. qui tu connais. qui tu pourrais espionner. quels secrets tu détiens, quels sont tes clients et ainsi comment tu pourrais te racheter de cette tricherie faite sur mes terres. mots un peu plus clair. le roi n'a pas besoin d'une princesse à la vertu bafouée. il a besoin d'une chevalière.