Désarticulée (Stellia)

KLARA Il y a si longtemps maintenant que Klara a disparu que même elle parfois, se demande si un jour elle a existé pour de vrai. Mais puisque sa vie ne ressemblait pas à un rêve éveillé, nul doute que ce fût le cas, que petite Klara était bien une petite fille libre dans un monde encore pleins de possibilités et d’espoirs, où les sucreries planqués par sa mère demeuraient le seul problème insurmontable d’une jeune vie. Klara, c’est la gamine du temps de l’innocence, l’enfant intérieur en souffrance que Stellia aura perdu au même titre que si elle était morte. Officiellement, c’est d’ailleurs ce qu’elle est, morte. Plus que poussière, aux yeux de ceux qui restent et qui ne la cherche plus. Mais que reste t’il finalement ? Un père qui a probablement refait sa vie après avoir abandonné sa famille à la misère par lâcheté, et une mère démissionnaire, sans doute morte d’une overdose la nuit même où Klara fût raptée, et un frère... dieu seul sait où... quelque part. Rien qui ne compte plus désormais.

Perdue elle-même, arrachée à une vie pourtant déjà médiocre, à cette époque pourtant elle était heureuse parce qu’elle n’était pas seule. Klara n’est plus qu’un lointain souvenir qui s’estompe, le témoin d’un passé fragile et qu’elle tente d’oublier, pour avancer... même douloureusement.

STELLIA Elle les hait, tous autant qu’ils sont. Les hommes, les prédateurs, les porcs... ceux qui l’ont volé comme si elle n’était qu’un objet, et vendu aux enchères de cette même manière. Déshumanisée. Pire qu’un animal. Juste un monceau de chair, sans personnalité ni avenir, avec uniquement comme valeur celle du prix offert. Après des semaines dans la rue, jetée là avec sa mère et son frère sans ressources ni foyer, voila que ses derniers repères avaient volés en éclats pour le bon plaisir de quelques puissants pervers et qu’elle entrait dans un monde au delà de la cruauté : celui du trafique d’humains. Douze ans, et déjà trop de souffrance et de peur accumulées, il a pourtant fallut s’adapter et survivre. L’oubli alors, a été son meilleur allié. Le déni, la passivité, la dissociation, la soumission, la sensualité, la manipulation, la séduction ... autant de techniques pour parvenir à rester en vie même si le sens de cette lutte restait vraiment inconnue à Stellia. Veine survie que celle-ci, en captivité. L’oiseau en cage, puis la louve acculée à mesure que la colère grandissait en son sein, Stellia passa entre deux paires de mains salies par l’argent et la perversité, mais fût offerte à bien plus, alimentant à chaque fois la haine et la rage sourde, l’envie de sang et de vengeance. Encore plus au casino de Grimwood, une nouvelle fois cédée comme un jument.

Mais patience Stellia, patience ... parfois l’aiguille discrète doit faire très lentement son chemin vers le cœur pour frapper à coup sur.

faceclaim: Madelyn Cline identité: Julie pour vous servir ! âge: 22 ans pays ou continent: France pré-lien: @Paris Moretti comment tu nous a trouvé ? Sur l'incontournable PRD dernier mot: Le point 009 du règlement c'est mon pref